Voir la vie en ROSE

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Photographie et conception graphique © Rania Aoun

jeudi 3 novembre 2011

Sois belle et exprime-toi! Donnons la parole aux images

Fig.1 : sxc.hu
En tant que Designer Graphique et Doctorante en Sémiotique visuelle, je pense que l'image n'est pas uniquement un agencement d'éléments plastiques par le biais des techniques graphiques et des outils infographiques mais je la considère aussi comme le support le plus puissant de la communication. Ainsi, il ne suffit pas de concevoir de belles images, elles doivent être, certainement, expressives. On entend ici par le concept "image" (photo, affiche, logotype, etc.) et par l'adjectif "expressives", communiquer un message. 

Or, la conférence d'Omar Vulpinari [1] - qui a eu lieu le 29 août 2011 à l'École de design de l'UQAM - montre différents exemples de supports visuels où l'utile se joint à l'agréable et met en exergue l'apport de l'image "expressive" dans l'influence du comportement social. Les visuels sont le résultat des recherches d'un groupe de Designers Graphiques - dirigé par Omar vulpinari - dans le cadre d'un projet de recherche en Design Social. Les thèmes abordés par les chercheur(E)s se rapportent à la lutte contre l'abus de l'alcool, les accidents de la rue, le racisme... Au-delà d'apprécier les travaux présentés, j'ai pris conscience, d'une part, du travail graphique recherché et effectué par les designers. D'autre part, j'ai bien réalisé comment la parole ne se réserve plus au langage verbal et que l'image a, notamment, sa parole. Bien que les images en question sont muettes (des images fixes et non audio-visuelles), elles ont réussi à "parler" au public présent. 

Par ailleurs, contrairement au langage verbal qui implique une connaissance préalable de la langue pour comprendre le message communiqué, le langage visuel - selon les supports graphiques présentés au cours de la conférence - s'adresse à un public universel. Le message communiqué abolit ainsi toute considération ethnique où il est assimilé par un public multiculturel (des américains, des européens et des africains).

Quoique certaines personnes pensent qu'il est nécessaire de définir une cible avant d'envisager toute communication, les travaux que nous venons de voir au cours de la conférence nous sollicitent de repenser cette hypothèse et de nous questionner sur les limites et les enjeux d'un visuel universel.

[1] En ligne : http://www.omarvulpinari.com/about, consulté le 03.11.2011